Le bâtiment est un secteur fortement émetteur de CO2, c’est pourquoi la RE2020 pousse à la construction de bâtiments utilisant des énergies et des matériaux moins carbonés. Mais ce n’est pas le seul défi auquel le logement neuf est confronté. A l’instar du secteur de l’énergie où la « meilleure calorie est celle qui n’est pas dépensée », dans le secteur du bâtiment, le comportement le plus vertueux serait de choisir de ne pas construire. Ce qui signifie que lorsqu’on décide de construire, il faut que le bâtiment dure au moins 100 ans et soit adaptable aux évolutions que notre monde en constante mutation ne manquera pas d’imposer.

Par exemple, si l’on veut endiguer l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, il va probablement falloir densifier l’habitat. Pour cela, il faudra que ces nouveaux logements soient irréprochables sur le plan acoustique, car si les Français plébiscitent le modèle de la maison individuelle, c’est en grande partie par crainte des bruits de voisinage. De même, faut-il d’ores et déjà prévoir des hauteurs sous plafond suffisantes pour permettre la mise en œuvre de plafonds suspendus si l’on en vient un jour à vouloir améliorer l’isolement acoustique de son logement ? Ou des isolements acoustiques entre chambres d’un même logement suffisamment conséquents pour accompagner le boom de la colocation, que le renchérissement du coût de la vie ne risque pas de faire retomber ?

Par ailleurs, la rénovation des logements existants est certainement la solution la moins émettrice de CO2, pour autant que l’on puisse en améliorer les performances énergétiques et acoustiques.

Ce surcroît de performance acoustique, cette qualité d’usage améliorée, ont immanquablement un coût et constituent donc un bon exemple de l’investissement dans l’environnement sonore qui sert de fil rouge à ces neuvièmes Assises. Pour que les promoteurs et lotisseurs s’y retrouvent, il faut donc qu’ils puissent valoriser leur investissement. C’est précisément la raison d’être de cet atelier que de tenter de répondre à cette question de la valorisation de la performance acoustique et de la qualité d'usage. Les intervenants présenteront et discuteront de leurs approches de prise en compte de l’environnement sonore dans le logement, que soit à travers la norme ISO/TS 19488:2021 de classification acoustique des logements, les indicateurs de qualité des performances acoustiques, les certifications, ou encore d’un point de vue de l’occupant et de l’usage de son logement, en particulier par rapport à son environnement sonore.

 

Atelier 3 - Logements neufs : comment valoriser la performance acoustique et la qualité d'usage ? - Mardi 27 septembre - 11h30 – 12h45